L'étymologie du nom - L'époque romaine - Les 1er documents historiques -
Evolution du nom - Evolution de la population - Le château - Les métiers à Dalem

Dénombrement de 1708
Le cahier des plaintes et doléances -
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DALEM

...L'ETYMOLOGIE DU NOM...
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Plusieurs ouvrages et interprétations doivent inciter le lecteur à la prudence !
- Auguste Terquem, dans son ouvrage écrit :

DAL = De Dalnes, danois
HEIM = De Hameau
D'où " HAMEAU des danois " !!!


- Wilhelm STURMFELS tirerait son origine d'une personne du nom de TALLO

D'où " La maison de TALLO " !!!


- D'autres proposent :

DAL ou TAL = Vallée
HEIM = Maison ou demeure
D'où " La demeure dans la vallée " !


...L'EPOQUE ROMAINE...
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Sans affirmer que le village était habité à l'époque romaine, on peut le supposer vu sa situation non loin de la voie romaine qui se dirigeait de Boulay à Bérus.

Cette voie gagnait la vallée de Dalem, traversait le ban de la commune, laissant le village et le château à sa droite en descendant. A 150 mètres environ de l'hermitage, " Heidenkapell " , elle franchissait la prairie, puis le " Weyerbach ". Elle passait au moulin de ce nom pour gagner Falck.

De plus, de nombreux vestiges romains, tumulus et autres clous d'origine antique, tessons de poteries sigilées, pièces de monnaie ont été trouvés sur le ban de Dalem entres autres, aux lieux dits : " Sauerweyer ", " Altschloss ", " Kesslersloch " etc.

...LES PREMIERS DOCUMENTS HITORIQUES...
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Plusieurs écrits, en 962, 996 parlent de " Dalahem " ou " Dalheim ".
Est-ce bien notre village ou s'agit-il de celui situé au Luxembourg ?

Par contre, dans une bulle du pape ALEXANDRE III datée de 1179, il s'agit bien de notre Dalem.
Il confirme les biens appartenants à l'abbaye de Bouzonville. Entre autres, des biens situés à Dala, dont voici une partie du texte :

…" Alexander Episcopus, servus servorum Dei, dilectis fatribus gualterio Abbati Sancr=tae Crucis de Villa-Bosonis, ejusque fatribus tam praesentibus quam futuris regularem vitam prosessis. INP.P.M. ( In perpetuam memoriam)…
…Berrtrandus de Bettinga nobilis vir, cum albiza uxore sua dedit in hesseringa mansus et dimidium. Ad Ponteshem mansum et dimidium.Idem in dala très quadrantes dederunt ".


...EVOLUTION DU NOM...
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De DALA en 1179
DALES en 1282
DASLE en 1442
DAULE en 1442
DALHEIM en 1583
DALHEM en 1590
HERTZOGTHALEN en 1794
DAHLEM sous l'occupation allemande en 1941 à 1944
DALEM Aujourd'hui

1496 : 52 conduits
1586 : 28 feux
1610 : 47 hommes recensés
1681 : 70 feux
1708 : 140 habitants
1789 : 75 feux, 200 communiants
1802 : 300 habitants, 76 maisons
1807 : 400 habitants, 80 maisons
1817 : 403 habitants, 78 maisons
1844 : 450 habitants, 79 maisons
1845 : 429 habitants
1852 : 460 habitants
1856 : 462 habitants
1889 : 452 habitants
1910 : 499 habitants
1921 : 502 habitants
1926 : 542 habitants
1931 : 561 habitants
1936 : 521 habitants
1938 : 561 habitants
1946 : 495 habitants
1954 : 519 habitants
1962 : 553 habitants
1968 : 530 habitants
1975 : 550 habitants
1982 : 574 habitants
1999 : 577 habitants

...LE CHATEAU DE DALEM...
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Transformé aujourd'hui, il représente très imparfaitement son état primitif. Il formait alors un rectangle enveloppant une petite cour intérieure. Il possédait quatre tours aux angles (ces tours existaient encore en 1680). Un large fossé rempli d'eau alimenté par le SCHLOSSERBERG l'entourait et contribuait largement à sa défense. Une herse en interdisait l'entrée.

Le rez de chaussée servait aux domestiques et aux écuries. Le haut que l'on pouvait parcourir par un long et large corridor, donnait accès aux pièces réservées au seigneur. Enfin les tours étaient suffisamment armées pour sa défense contre toute agression extérieure.

Sa date de construction, probablement avant le 12ème siècle, doit coïncider avec les constructions de BERUS, FREISTROFF, VARSBERG, SIERSBERG... Quelques pierres d'origine sont encore visibles dans le mur d'enceinte du coté nord.

Dans la cour, au niveau du rez de chaussée, une suite d'arcades est très bien conservée. Une de ces arcades, percée de part en part forme un passage charretier couvert conduisant à une deuxième cour, assez grande, qui était entourée de dépendances, transformées aujourd'hui en maisons d'habitations. Ce passage couvert est flanqué d'un étroit passage piéton à encadrement en grès rouge comme toutes les ouvertures du bâtiment.

Deux belles fenêtres bien conservées sont visibles depuis la petite cour; l'une d'elle est garnie d'un très beau garde-corps ajouré en pierre. Derrière cette fenêtre se trouvait les appartements de la comtesse de HARAUCOURT, Anne Catherine Elisabeth de LA LEYEN.

La partie supérieure de la seconde est ornée d'une belle frise. Un croquis fait par Monsieur Stablo, propriétaire des lieux à cette époque, indique que la pièce derrière cette fenêtre renfermait une cachette muraille. L'abbé François Steiner, curé de DALEM, prêtre réfractaire, se serait caché au château pendant la révolution.

On ignore qui a bâti le château mais on peut situer sa construction vers les années 1100/1200, la famille de VARSBERG n'étant certainement pas étrangère à cette construction. En 1230, nous trouvons des lettres du duc de Lorraine Mathieu, par lesquelles il donne à Aubert, son maire de Dalem, le moulin de DALEM pour le posséder lui et ses hoirs franchement et héréditairement. Le 23 juin 1281, Ferri III, duc de Lorraine et marquis reconnaît qu'il est permis à Roubert de Dalles, Mon Maréchal, à ses hoirs et à ses prédécesseurs, d'acheter, d'engager, de vendre et de revendre tout ce qu'il veut aux gens de la ville de Dalheim, de plus que celui-ci ne tient rien en fief ni hommage de lui, duc, à Dalheim que le chastel de Dalheim et le jardin à l'entour de ce chastel.

Ces lettres prouvent que le château et le moulin existaient déjà à cette époque.

Après les familles DE MENGEN et DE DALEM, nous trouvons une descendante de Philippe de DaLem: Orianne, fille unique, qui vers 1505 apporta les 3/4 de tous les droits de sa famille sur le château de DALEM ainsi que les possessions à VAUDREVANGE, BERUS et autres lieux à son mari Jacques de HARAUCOURT. Un quart des biens revient à Lampert Faust de STROMBERG qui était marié à Eve de DALEM.

Le 2 novembre 1590, Elisée de HARAUCOURT achète ce quart au STROMBERG pour la somme de 19000 francs, 12 gros. Les HARAUCOURT possèdent ainsi la totalité des biens de DALEM.
En 1512, Jacques de HARAUCOURT est cité comme bailli de la Lorraine allemande (bailli = officier qui rendait la justice au nom du roi, d'un seigneur ou en l'occurrence du duc). Son grand-père était bailli de Nancy. Après son décès vers 1525, son fils Jacques, décédé vers 1535, hérita de la part principale de la seigneurie de DALEM. Il était également bailli de la Lorraine allemande.

La famille de HARAUCOURT qui régna pendant 250 ans sur la seigneurie et comté de DALEM était une illustre et influente famille d'origine toute Lorraine. La maison de HARAUCOURT ainsi que celle des DE DALEM étaient très considérées et estimées par les ducs de Lorraine.

Son fils Nicolas, décédé vers 1552, hérita la succession. En 1547, Nicolas de HARAUCOURT, deux de ses soeurs, sa femme et ses enfants adhèrent à la religion protestante qui venait de prendre pied en Lorraine ; ils furent obligés de se réfugier à METZ où cette religion était tolérée. Le 18 septembre 1560, il fait baptiser au château de DALEM un de ses enfants, en langue française, contrairement à la liturgie catholique. Il fait rémission d'un tiers des droits à Jacques CLEMERY pour avoir assisté à cette cérémonie. Plus tard, il reprend la religion catholique. A son décès, la terre de DALEM échoua à Elisée de HARAUCOURT.

Elisée de HARAUCOURT, marquis de HARAUCOURT, seigneur D'ACRAIGNES, DALHEIM, LORQUIN, conseiller d'état, grand bailli et gouverneur de Nancy. Il mourut en 1629 à Nancy. C'est en son honneur qu'en 1620 la seigneurie de DALEM fut élevée en comté et la terre de Faulquemont en marquisat par le duc de Lorraine Henri II. DALEM fut surnommé à cette époque HERZOGDALEM. Dans une requête présentée le 13 avril 1620 par Walter de VARSBERG seigneur du dit lieu au duc de Lorraine Henri II demandant l'exemption aux ''Aides Généraux'', il prouve pièce à l'appui que la métairie de DALEM est fief de Lorraine. Il se réfère à un titre de 1329 de la duchesse Isabelle d'Autriche, épouse de Ferri IV, duc de Lorraine, d'après lequel celle-ci confirme une vente faite par Aubert de DALEM à Simon de DALEM de sa part des biens situés à DALEM et dans lequel il est expressément dit que la métairie, les maisons et dépendances sont fief de Lorraine.

Henri de HARAUCOURT seigneur D'ACRAIGNES, ESSEY, DALEM, succède à son père Elisée. Grand maître de l'artillerie en Lorraine, il était commandant de 6000 hommes de pied et 1000 chevaux. Il fut tué en 1632 par un coup de canon. Il laisse la succession à son fils Charles qui, le 10 septembre 1681, déposa au greffe de la Chambre Royale de Metz l'aveu de dénombrement de la terre et seigneurie de DALEM et pour laquelle il a rendu foi et hommage. Il était général des armées bavaroises. Ce dernier ne manque pas à la tradition ; il est bailli de la Lorraine allemande vers 1650.

Mieux connu parce que plus proche de nous, son fils Charles Elisée Joseph de HARAUCOURT, époux de Anne Catherine Elisabeth, baronne de LA LEYEN, nièce de l'archiprêtre de Trêves, hérita de son père tous les biens de DALEM et d'autres lieux. Le comte et la comtesse habitaient le château de DALEM. Ils étaient très attachés au village et faisaient beaucoup de bien autour d'eux surtout pour les pauvres.

Charles Elisée vint à mourir le 21 août 1715 et sa femme le 07 juin 1738 sans héritier. La comtesse fut enterrée dans l'église de DALEM ; tout laisse supposer que son mari y fut enterré également. C'est là que se termina l'ère des HARAUCOURT qui régnèrent sur le comté et la seigneurie de DALEM pendant 250 ans.

Charles Elisée Joseph de HARAUCOURT avait deux soeurs : Françoise Thérèse, abbesse de St Pierre à Metz et Bonne Marguerite, chanoinesse de Remiremont auxquelles revint la terre et la seigneurie de DALEM. La famille de HARAUCOURT exigea que l'une d'elle renonce à la vie du cloître et puisse, par un mariage, apporter et transmettre à ses descendants la riche succession de la famille.

De son vivant, Charles Elisée obtint que Bonne Marguerite, l'aînée de ses deux soeurs, soit relevée de ses voeux et accepte la main de Jacques de Thiard, comte de BISSY.

Charles Elisée vint à mourir le 21 août 1715 et sa femme le 07 juin 1738 sans héritier. La comtesse fut enterrée dans l'église de DALEM ; tout laisse supposer que son mari y fut enterré également. C'est là que se termina l'ère des HARAUCOURT qui régnèrent sur le comté et la seigneurie de DALEM pendant 250 ans.

Charles Elisée Joseph de HARAUCOURT avait deux soeurs : Françoise Thérèse, abbesse de St Pierre à Metz et Bonne Marguerite, chanoinesse de Remiremont auxquelles revint la terre et la seigneurie de DALEM. La famille de HARAUCOURT exigea que l'une d'elle renonce à la vie du cloître et puisse, par un mariage, apporter et transmettre à ses descendants la riche succession de la famille.

De son vivant, Charles Elisée obtint que Bonne Marguerite, l'aînée de ses deux soeurs, soit relevée de ses voeux et accepte la main de Jacques de Thiard, comte de BISSY.

Bonne Marguerite mourut le 11 mars 1682 en donnant le jour à son fils : Anne Claude de Thiard qui hérita toute la fortune. Le 14 octobre 1738, le marquis de Thiard, comte de DALEM signe un bail pour 6 ans à Valentin GOUTH de ST AVOLD et à Françoise CAYETTE, sa femme, pour la seigneurie de DALEM. Le seigneur se réserve tout le logement à l'étage qu'occupait la comtesse de HARAUCOURT. Les nouveaux locataires doivent laisser de la place pour les chevaux et le personnel en cas de visite du seigneur.

Le 21 janvier 1751, Anne Claude de Thiard, marquis de BISSY et Henriette Thérèse Chauvelin, son épouse, vendent par contrat passé devant Me DUTARTRE, notaire à Paris, pour la somme de 625000 livres la terre de DALEM avec les forêts qui en dépendent à Messire Gabriel Florent, comte de CHOISEUL-BEAUPRE, colonel du régiment de Navarre, lieutenant général de la province de Champagne et à son épouse Mme Marie Françoise LALLEMANT DE BETZ, comtesse de Choiseul. Le comte de Choiseul est décédé le 6 septembre 1753. Sa femme continua de gérer leurs biens communs. Après la mort du comte, la comtesse loua la terre et seigneurie de DALEM à Jacques Couturier, fermier principal du Comté de DALEM pour une durée de 9 ans à partir du 4 juin 1755. A la mort du sieur Couturier, sa femme Marguerite KOUNE, prend la succession du bail pour une nouvelle durée de 9 ans. La comtesse ne manqua pas à la tradition ; elle fit beaucoup de bien dans son entourage.

Le 30 décembre 1762, jouissant du patronage de la paroisse, elle nomme l'abbé François Steiner desservant de la cure de DALEM en remplacement de son frère Jean Georges Steiner démissionnaire.
Le 20 décembre 1776, elle fait serment de foi et hommage au roi Louis XVI pour tous ses biens, appartenances et dépendances qu'elle possédait à DALEM.

La révolution de 1789 était en marche, la comtesse fut inscrite parmi les premières sur la liste des émigrés de la Moselle, elle fut néanmoins amnistiée le 6 ventose an X. Ses biens furent confisqués par la République par les décrets du 30 mars et 8 avril 1792. Elle comptait parmi les plus grands propriétaires du département. Elle mourut à Paris le 5 juin 1793.

Le 17 thermidor an III, devant le district de SARRELIBRE (SARRELOUIS), le château et le domaine de DALEM mis en vente furent achetés par Jean Michel Jolivet, entrepreneur en bâtiment à Paris. Il revendit ces biens le 19 vendémiaire an IV par le notaire TIRON à Paris à Adolphe SIEMSEN demeurant également à Paris. Le 8 messidor an XII, ce dernier donne ordre à son notaire de vendre tous ses biens à DALEM au plus offrant.

Le 22 messidor an XII, François Albert LASALLE demeurant à VAUDREVANGE est acquéreur pour 53000 francs ; il est le plus offrant et dernier enchérisseur. Sa veuve Elisabeth Sophie de GALHAU conserva la jouissance jusqu'à sa mort en 1855.

La propriété passa alors à sa fille aînée Marie Elisabeth Julie de Lasalle, épouse de Antoine Eugène de MAILLIER, ancien directeur des affaires civiles au ministère de la justice, chevalier de la Légion d'Honneur.

Peu avant sa mort en 1878, Eugène de MAILLIER chargea son notaire de vendre son domaine; le château et les terres furent aliénés par plusieurs ventes partielles.

Au mois d'avril 1878, Madame de MAILLIER offre gratuitement un champ à la commune pour la construction de la nouvelle maison d'école. Elle fit plusieurs autres dons à la paroisse, notamment le chemin de croix pour notre église. Elle fit construire la petite chapelle en face du chemin qui mène à l'école sur un terrain lui appartenant.

La suite des propriétaires est un peu plus confuse, toujours est-il qu'un certain Jean Philippe Schneider, entrepreneur à Bous, acheta vers 1880 une grande partie des biens de la famille Lasalle de Metz qu'il détaille et revend aussitôt à différents habitants de DALEM, de GALHAU de VAUDREVANGE agit de la même manière. Les biens appartiennent aujourd'hui aux habitants de DALEM et communes voisines. Ces derniers ont cédé leurs biens à leurs enfants ou ils les ont vendus à d'autres intéressés pour finalement aboutir à la situation que nous connaissons aujourd'hui.


Les arcades du château : une vue de la cour intérieure !



Les frises aux fenêtres : une vue de la cour intérieure !



Anne Claude de Thiard, marquis de BISSY
Portrait visible dans le château de Pierre de Bresse (71)






...LES METIERS A DALEM...
à la fin du 18ème siècle...
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En relevant les actes de naissances, mariages et décès de la commune, nous avons rencontré divers métiers exercés par les villageois :
Les manœuvres
Les laboureurs
Les bergers
Les tisserands
Les cordonniers
Les menuisiers
Les charpentiers
Les tonneliers
Les cabaretiers
Les tailleurs d'habits
Les maçons et tailleurs de pierre
Les maréchaux-ferrants
Portier de la Comtesse de Choiseul
Censier à la Bergerie
Sage-femme
Admoniateur
Greffier
Invalide du régiment Royal de Bavière
Mendiant
Rentier

C'est sous la régence du Duc de Lorraine HENRI II, que la Seigneurie de DALEM,
fief de Lorraine, fut élevée en Comté en 1620 au bénéfice d'Elizée de HARAUCOURT,
Seigneur d'Acraignes, de DALEM, marquis de FAULQUEMONT.


DENOMBREMENT EN DETAIL DES SUJETS DE S.A.R.
POUR L'ANNEE 1708.

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PREVOTE et OFFICE de BOULAY COMMUNE de DALHEIM

HARAUCOURT marquis : Il a 14 valets, 9 servantes, 130 journaux de terres cultivées, 30 jours de friches, 60 jours de prés, 4 chevaux de carrosse, 42 chevaux de labour, 2 de monte et 7 poulains, 14 vaches, 14 génisses, 40 porcs et 40 moutons.

HACQUEL Urbain, censier du seigneur ; 8 personnes ( 2 valets, 3 garçons de plus de l6 ans dont 1 estropié, un garçons de moins de 16 ans ) , 140 jours de terres cultivées, 13 jours de prés, 6 chevaux 2 poulains, 4 vaches 4 génisses, 4 porcs.
I1 ne paye pas d'impôt

BOUTTER Emery censier, laboureur : 8 personnes ( un garçon de plus de 16 ans, une fille de plus de 14 ans, 2 filles de moins de 14 ans ), 60 jours de terres cultivées, 7 jours de prés, 6 chevaux, 2 poulains, 4 vaches, 2 génisses, 12 porcs.
Il paye 21 livres 9 sols d'impôts.

BECQUER François, laboureur, logé par le seigneur : 6 personnes ( 2 garçons de plus de 16 ans, 2 filles de moins de 14 ans ), 60 jours de terre cultivées, 20 jours de prés, 6 chevaux, 3 poulains, 4 vaches, 3 génisses, 14 porcs, 1 bœuf.
2 livres d'impôts

BECQUER Pierre, fils du précédent, valet chez son père. Il a une fille de moins de 14 ans.
Ne paye pas d'impôt.

BECQUER Chrismann, laboureur, censier : 7 personnes ( 2 garçons de plus de l6 ans, 3 filles de plus de 14 ans ), 60 jours de terres cultivées, 7 jours de prés, 3 chevaux, 2 poulains, 6 vaches dont deux à moitié, 12 porcs, 1 bœuf.
19 livres 17 sols d'impôts

SCHOU Jean Jacob, manœuvre : 4 personnes ( un garçons de plus de 16 ans, une fille de plus de 14 ans ), une pièce de vigne, 2 vaches, une génisse, 3 porcs.
6 livres 17 sols d'impôts

WEBER Claude, tisserand : 5 personnes ( un garçon de plus de 16 ans, 2 filles de plus de 14 ans ) 3 jours de prés, une pièce de vigne, 1 vache à lui, 1 vache à autre, 2 porcs.
7 livres 20 sols d'impôts

STECKELBOCK Pierre : 3 personnes, ( un garçon de plus de 16 ans ), 4 jours de prés, une pièce de vigne, 2 vaches, une génisse, 4 porcs.
7 livres 20 sols d'impôts.

NOEL Nicolas, maréchal-ferrant, ne peut plus travailler : 5 personnes ( un garçon de plus de 16 ans, 2 filles de plus de 14 ans), une pièce de vigne, une vache à autre, 4 porcs.
3 livres d'impôts

NOEL Jean, maréchal-ferrant : 3 personnes ( une fille de moins de 14 ans), une pièce de vigne, 2 vaches à lui 2 à autre, 5 porcs.
3 livres 20 sols d'impôts.

KIRCH Jean Pierre, mendiant, impotent, a une jambe de bois : 8 personnes ( un garçon de plus de 16 ans, 3 filles de plus de 14 ans dont une imbécile ) une vache à lui, 2 à autre, un porc.
3 livres 13 sols d'impôts.

NEUREUTER Aphe, cordonnier-savetier : 7 personnes ( un garçon de plus de 16 ans un de moins de 16 ans, 3 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, 1 vache à lui et une à autre, 4 porcs.
3 livres 12 sols d'impôts

JOB Jean, tailleur d'habits, mendiant : 6 personnes ( une fille de moins de 14 ans, il loge 3 enfants mendiants ), une pièce de vigne, 1 vache à autre, 2 porcs.
3 livres 13 sols d'impôts.

NIMESGERN Jean Georges, meunier du seigneur : 8 personnes ( 3 garçons de moins de 16 ans, 3 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, une vache, 6 porcs.
3 livres d'impôts.

KUNZELER Jacob, manoeuvre : 6 personnes ( 2 garçons de moins de 16 ans, 2 filles de moins de 14 ans ), 1 pièce de vigne, 1 vache à lui et une à autre, 1 porc.
2 livres 20 sols d'impôts.

KIFFER Christine, mendiante, franche à cause de pauvreté.

LOTTER Ervince, mendiant que le seigneur nourrit par charité.

BURGER Nicolas, tisserand : 5 personnes ( 2 garçons de moins de 16 ans, une fille de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, un porc.
3 livres 20 sols d'impôts.

ALTMAYER Mathias, fait labourer : 6 personnes ( un garçon de plus de 16 ans deux garçons de moins de 16 ans, une fille de moins de 14 ans ), 6 jours de terres cultivées, 3 jours de prés, une pièce de vigne, une vache, 2 génisses, 4 porcs.
6 livres 15 sols d'impôts.

BOURGEOIS Philippe, manoeuvre : 6 personnes ( 2 garçons de moins de 16 ans, 2 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, 1 vache, 1 porc.
Une livre 17 sols d'impôts.

QUIRIN Sergent, hardier des porcs : 4 personnes ( 2 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne.
Exempt d'impôt.

LAURENSER Antoine, maçon : 4 personnes ( 2 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, 3 génisses, 6 porcs.
6 livres 17 sols d'impôts.

GUIRLINGER Claude, manoeuvre : 3 personnes ( une fille de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, une vache, 2 porcs.
2 livres 20 sols d'impôts.

BOUSSENDORFFER Claude, manoeuvre : 5 personnes ( un garçon de moins de 16 ans, 2 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, une vache à autre, une génisse, un porc.
3 livres 13 sols d'impôts.

SCHMITT Nicolas, tisserand : 5 personnes ( un garçon de moins de 16 ans, 2 filles de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, 3 génisses, 2 porcs.
7 livres 10 sols d'impôts.

LOTTER Jacob, manoeuvre : 4 personnes ( un garçon de moins de 16 ans, une fille de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, une vache, 2 porcs.
3 livres 13 sols d'impôts.

BECQUER Nicolas, ferrier : 6 personnes ( un garçon de plus de 16 ans, un garçon de moins de 16 ans, 2 filles de plus de 14 ans ), une pièce de vigne, 2 vaches à autre, 1 porc.
1 livre 17 sols d'impôts.

JEAN ......., hardier des vaches : 4 personnes ( un garçon de mains de 16 ans, une fille de moins de 14 ans ), une pièce de vigne, 6 porcs, 23 chèvres.
Exempt d'impôt.

JOB Charles, maître d'école : 3 personnes ( un garçon de moins de 16 ans ), une pièce de vigne, 2 vaches, 3 porcs.
Exempt d'impôt.

...LE CAHIER DES PLAINTES ET DOLEANCES EN 1789 ...

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Dalem, Baillage de Boulay.

Assemblée du 8 mars par devant Bernard MARCHAL, syndic ;
publication au prône le 8 mars par M. STEINER, curé.

75 feux - 31 comparants - 25 signataires
Députés : Pierre BECKER et Christophe MULLER

Plaintes et remontrances de la communauté de Dalem, pour correspondre aux bonnes intentions de notre monarque, manifestées par sa lettre pour la convocation des Etats Généraux, donnée à Versailles le 24 janvier 1789.

PLAINTES :


1° Il nous paraît que nous sommes de beaucoup surchargés en subventions et autres impôts. Notre village, un des plus pauvres de la Lorraine, consistant en 75 ménages, dont 50 sont de vrais pauvres et entre les autres, il n'y a pas un qui peut vivre que par la sueur de son corps, paye néanmoins au roi en subvention : 781 l qui est une somme bien au-dessus de nos forces, et les autres contributions à proportion. Ceux qui ont un petit bien sont obligés de donner la moitié de ce qu'ils tirent pour satisfaire à leur quote-part des contributions annuelles.

2° Il se trouve continuellement des maladies dans notre village, ce qui provient des mauvaises habitations, nourritures et manque de sel, si nécessaire à la digestion, dont les pauvres sont contraints de s'en passer à cause de la cherté.

3° Le roi nous a donné le bois d'affouage ; mais contre ses intentions, nous payons presque le prix en rapports faits par les forestiers du roi contre la communauté, responsable des délits faits au dit bois, délits qui ne sont pas dans son pouvoir de les empêcher. Le bois est distant de notre village de trois quarts de lieue. Les forestiers de la communauté n'ont point de gage, ils ne peuvent pas faire leur résidence au dit bois pour le garder jour et nuit. Les propres intérêts des communautés les portent d'en avoir soin selon leur possible, soit qu'il soit nécessaire pour cela de leur rendre responsables des délits y commis.

REMONTRANCES


Accoutumés uniquement à manier nos charrues, pioches, nous ne sommes guère capables de trouver des moyens contre les maux qui accablent les sujets du roi ; néanmoins, comme notre gracieux roi a la bonté de permettre à chacun de dire ses sentiments voilà ce que nous pensons :

1) Que la lorraine soit érigée en province d'Etat

2) Que selon l'ancien ordre du royaume, ni les tailles, ni le nombre des impôts ne soient augmentés qu'avec l'octroi des Etats : contre quel ordre on a seulement commencé à agir sous le règne de François premier à la persuasion du chancelier Duprat.

3) Sous le même règne, les charges de judicatures ont été rendues vénales : ce qui conduit et produit encore des maux sans nombre. Il nous paraît qu'il est à souhaiter que l'illustre assemblée générale prie notre monarque de défendre la vente à l'avenir, et de les donner selon les mérites, s'il est possible de trouver les moyens de rembourser ceux qui les ont achetées.

4) La ferme qui enrichit quelques-uns aux dépens du public, devrait bien être supprimée.

5) Comme la multiplicité des acquits, même dans le royaume, met des entraves aux commerces, est une occasion de plusieurs vexations, cause des batailles sans un grand profit au roi, il est à souhaiter qu'il n'y ait d'obligation d'en prendre qu'aux sorties et entrées du royaume.

6) La marque de cuir et fer est encore cause de plusieurs vexations, sans profit pour le roi ; si on compte les frais faits pour cette manœuvre, en ajoutant que le roi lui-même est obligé de payer cet impôt en fournissant aux troupes et à la marine les cuirs er fers nécessaires, il nous paraît raisonnable que ces impôts soient supprimés.

7) Le sel est une des choses les plus nécessaires pour la vie, la conservation des forces et la santé du corps humain ; et comme la nature nous le fournit en lorraine en abondance, le prix devrait être bien modéré, afin que tout le monde puisse sen servir selon sa nécessité. Néanmoins nous voyons avec surprise que les étrangers l'ont à un prix modique, tandis que nous, qui avons un droit particulier sur ce sel, sommes obligés de le payer à un prix si excessif (non comptés les frais de port) que les pauvres, dont le nombre est grand, sont obligé de s'en passer, de manger sans un grain de sel leurs légumes grossiers, insipides et malsains. Rien ne serait plus avantageux aux sujets du roi que si le prix était tel qu'on pût aux bestiaux, qui seraient alors mieux portants, la viande d'un meilleur goût et plus saine ; on pourrait alors en entretenir un plus grand nombre, car nous avons en lorraine beaucoup de fourrage aigre et mauvais qu'on pourrait améliorer en usant du sel. L'utile et le nécessaire exigent que le prix en soit diminué.

8) Il est à désirer que la vente du sel, tabac et autres marchandises, soit libres en toute la lorraine ; et les sujets du roi pourraient alors payer annuellement six livres de plus par tête, et encore avec moins de peine que ce qu'ils payent actuellement.

9) Une partie des biens des abbayes doit, selon l'intention des fondateurs, être employée au soulagement des pauvres : ce qui arriverait en faisant des provinces les abbés commendataires, qui emploieraient au payement des contributions publiques, si on ne juge pas à propos de leur donner aux hôpitaux ; ou qu'on les emploie pour ériger des écoles pour l'instruction de la jeunesse ; ils seraient alors employés selon leur institution.

10) Tous les sujets du roi, ecclésiastiques et moines, nobles et roturiers, sont des concitoyens, des frères, des membres du même corps, qui doivent par conséquent s'intéresser au bonheur mutuel ; il est donc juste que chacun, sans exception, aide à supporter les charges pécuniaires selon leurs facultés. Il n'est pas raisonnable que eux qui, supportant le poids et la chaleur du jour mènent une vie pénible et laborieuse, supportent encore seuls les charges publiques, tandis que d'autres, vivant dans l'abondance et le repos sont exempts.

11) Il est à désirer que, pour le soulagement des sujets du roi, plusieurs charges très coûteuses, inutiles au bien public, soient supprimées : Les honoraires de plusieurs, modérés ; les pensions accordées à plusieurs, diminuées ; car il n'est pas équitable que quelques sujets du roi soient des heureux de la dépouille de plusieurs malheureux.

12) Les enclos des prairies, qui ne sont qu'au profit des riches et à la perte des pauvres, qui sont le plus grand nombre, doivent selon notre jugement être défendus.

13) Les priseurs ajoutent afflictions aux afflictions des parents désolés de la mort de leur défunts, par les frais d'inventaire qu'ils augmentent : e qui doit affecter la tendresse du roi, l'exciter à supprimer ces charges onéreuses à ses sujets sans utilité pour eux.

14) Il nous paraît nuisible au bien public qu'un seul richard entreprenne plusieurs grosses fermes à bail : ce qui le rend maître d'une grande quantité de grains, du prix d'icelle. Une loi qui prescrirait des bornes à pareils commerçants nous paraît très utile. Nous portons le même jugement de ceux qui seuls entreprennent les coupes d'un bois d'un voisinage entier.

Plaise au ciel que ces plaintes et remontrances, faites avec respect et pour sincère désir du bien public, soient dignes des attentions de l'illustre assemblée générale et de l'approbation du roi. Fait à Dalem, le 8 mars 1789, à la maison du maître d'école du dit lieu, et ont signé, lecture et interprétation en langue allemande faites.



Le tout fait et signé, nous nous sommes souvenus encore de deux plaintes, que nous croyons être fondées de faire :


1) Six villages de notre voisinage sont en possession de la vaine et grasse pâture sur notre ban ; ce qui, outre le dommage que nous souffrons, est une occasion de plusieurs querelles et quelquefois de petites batailles entre les pâtres et garçons qui gardent les chevaux de ces différents communautés avec ceux de la nôtre l'un et l'autre serait empêché, si on trouvait juste de confiner chaque communauté sur son ban.

2) L'an 1775, notre communauté et celles de Merten, Hargarten, Tromborn, Falt, Creutzwald, Hamme, Gerting, ont eu un arrêt du conseil du roi, par lequel elles ont été maintenues dans la possession et jouissance de leur ancien droit de marnage, affouage, grasse et vaine pâturage dans la forêt royale de la Houve. Mrs SOLER et de HAYANGE, maître de la forge de Creutzwald, avaient affermé du roi le dit bois ; pour les empêcher de faire de nouvelles coupes dans la portion du bois adjugés aux dites communautés, l'arrêt leur a été signifié de la part des dites communautés. Nonobstant ils ont encore fait une coupe estimée à 1350 cordes, dans le bois appartenant à la communauté de tromborn et la nôtre. Elles ont fait saisir le bois ; la saisie ne les a pas empêchés de l'emmener à creutzwald. L'affaire a été portée de la part des dites communautés au conseil du roi, sans qu'il ait été possible d'obtenir justice.

Fait à Dalem, le 9 mars 1789, et signé après lecture et interprétation en langue allemande faites.


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