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La Heidenkapelle - Les chapelles -
La première église - La deuxième église - Enquête de 1807 - L'église actuelle -
Les curés -
Un acte insolite -
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LA RELIGION

...LA HEIDENKAPELLE...
OU
CHAPELLE DES PAÏENS
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La chapelle des païens sur la route de Dalem vers Merten...

Nous ne saurions commencer le développement de la vie religieuse du village de DALEM sans évoquer ce site qui est probablement les premières traces d'une croyance religieuse dans la région.
Je veux parler de la "HEIDENKAPELLE" ou chapelle des païens de Dalem avec sa belle source d'eau pure probablement à l'origine du choix de l'emplacement de cette chapelle.
Les sources jouèrent en effet un rôle primordial dans certaines anciennes croyances. On ne peut visiter ce lieu sans une certaine émotion.
Voici l'étude qui en a été faite par nos amis de l'archéologie mosellane sous la plume de Nicolas BAROTH.
En suivant la route de Dalem vers Merten, le promeneur attentif peut apercevoir, sur la gauche, à travers le feuillage et à environ trois mètres en suplomb, s'ouvrant dans la falaise de grès qui borde la route, une grotte que les gens du pays appellent " heidenkapelle", en français "Chapelle des païens".
Sur place, on constate que cette caverne est compartimentée en trois pièces et que la partie frontale a disparu en grande partie sous l'effet de l'érosion.
La pièce située la plus à gauche, de cinq mètres de profondeur sur trois mètres quarante de large n'est autre qu'un ancien oratoire chrétien de l'époque roman.
Elle se termine par une abside polygonale et un petit autel de un mètre quarante de large faisant corps avec le rocher.
Le choeur est vouté et comporte une croisée en arête de poisson. Une porte latérale communique avec la pièce du milieu moins profonde et celle-ci s'ouvre à son tour sur la pièce de droite. On comprend immédiatement qu'il s'agit de l'habitation d'un hermite. Un petit réduit au fond de cette pièce constituait le garde-manger. On pouvait poser des planches sur les socles qui se trouvent aux quatre coins du réduit.
La dénomination de "chapelle des païens" repose t-elle sur une simple interprétation populaire ou l'oratoire chrétien avait-il effectivement pris le relais d'un oratoire païen, comme ce fut souvent le cas à la première époque du christianisme ? La dernière hypothèse est au moins plausible, non seulement à cause du nom, mais aussi en raison de la proximité des établisements romains de Merten lieu où l'on a trouvé la fameuse colonne du même nom. La même disposition des lieux et le même nom se retrouve près de Sarrebrück (Allemagne) à l'emplacement dit "Sur le Halberg". Cette grotte taillée dans le roc est encore appelée "Die alte Heidenkapelle". De plus, confortant notre thèse, une gravure rupestre gravée dans la pièce de droite tendrait à le confirmer... Cette gravure représente deux têtes semblant s'embrasser. Celle de droite porte une coiffe rappelant Mithra.

...LES CHAPELLES...
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Au château du village, se trouvait une chapelle dédiée à La Sainte Vierge ; Elle fut rebénite en 1740.

...LA PREMIERE EGLISE DE DALEM...
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Notre première église était située sur l'ancien cimetière, au "Homberg".
Elle est représentée sur un plan du village daté de 1775.
Date de sa construction : Environ 1694.
Démolition : 1780

Voici un rapport de Monseigneur Louis Joseph de Montmorency Laval, premier baron chrétien, évèque de Metz, lors de sa visite en la paroisse de Dalem le 22 août 1780. Il écrit :

"... Sur ce qui nous a été certifié par le sieur curé de Dalem que l'on était sur le point de procéder à la démolition de l'ancienne église paroissiale du dit lieu et à sa reconstruction conformément au plan qui en a été arrêté.


...LA DEUXIEME EGLISE DE DALEM...
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Reconstruction de la deuxième église en 1782 à l'emplacement de l'église actuelle.

Sa construction était terminée en 1782, date à laquelle elle a été remise au culte. Elle fut consacrée en 1785, cette date était gravée au-dessus de la porte d'entrée du clocher.
Plusieurs personnes du village sont en possession d'une photo de son clocher.
Nous savons également grâce au questionnaire de l'archiprêtre LIGNON, en date du 19 septembre 1845, que l'ancienne église mesurait 15 mètres de long sur 9 mètres de large, alors que l'église actuelle, à titre de comparaison, sans le choeur et le transept mesure 23 mètres sur 11 mètres 50.
Nous savons également que la paroisse possédait deux cloches de note " sol " et " la " avant 1830. I1 y avait un maître-autel en stuc et deux autels latéraux dédiés à la Ste vierge et à St Joseph.
La chaire, de couleur marbrée, était placée à gauche en rentrant à l'église. La sacristie se trouvait derrière le maître-autel, donc dans le prolongement de l'église. Les orgues sont celles que l'on peut voir et entendre dans l'église actuelle.
En date du 19 septembre 1845, selon l'archiprêtre LIGNON, la fabrique possédait 76 fondations. Les fondations sont des dons faits à l'église, soit en terres, titres, ou numéraires à charge pour cette dernière de célébrer une ou plusieurs messes à une date déterminée dans l'année. La fondation pouvait être à perpétuité ou pendant un temps déterminé. Elles étaient souscrites par actes notariaux après autorisation de l'évêché. Aujourd'hui encore, des messes sont célébrées dans notre paroisse pour nos généreux fondateurs.
Nous avons l'honneur de reproduire ci-après un acte d'une telle fondation d'un de nos grands-pères, M. Wendel JACOBS, faite au profit de l'église de DALEM à l'intention de ses beaux-parents les défunts BOUTTER Pierre et NOEL Catherine, en date du 14 janvier 1869 ; acte de foi en Dieu et reconnaissance envers les défunts.

Photo de la donation

A la date du 31 mars 1830, la famille de CHOISEUL fit également une donation à la fabrique de l'église de DALEM, d'une rente annuelle et perpétuelle de deux quartés de blé, de deux quartés d'avoine, de sept francs barrois ou trois francs de Lorraine et d'un chapon ; cette rente était due à la famille de CHOISEUL et à Mme de LAMETH par différents particuliers de la commune de Holling, suivant un contrat authentique en date du 22 février 1694.
De son côté, la fabrique de l'église, s'engageait à célébrer ou faire célébrer le 2 décembre de chaque année une messe basse des morts pour le repos de l'âme des défunts de la famille des donateurs et pour eux-mêmes, quand ils viendront à décéder.

ENQUETE DANS LES PAROISSES FAITE PAR L'EVECHE EN 1807
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ADM Fonds de l'évêché de Metz N°5.


Réponse aux questions de l'évêque de Metz, fait le 20 novembre 1807 par M. le curé François STEINER.

1) L'église de la paroisse de DALEM est neuve et en bon état. Le patron est le prince des apôtres : St Pierre. Le maître-autel et le tabernacle sont, beaux et en bons états, il en est de même pour les vases sacrés, les missels, livres de chants, le confessionnal, la chaire et le clocher. Le cimetière est entouré d'un mur, dont la longueur d'une toise vient de tomber.
2) Il n'y a point de chapelle.
3) Le desservant est François STEINER né à Faulquemont le 4 avril 1743.
4) Il n'y a ni annexe, ni vicariat.
5) Il n'y a aucune chapelle domestique.
6) La fabrique a environ 120 livres de rentes par année d'un argent prêté à titre de constitution, desquels sont payés les honoraires des messes de fondation au desservant 35 livres, et au chantre 9 livres 10 sols, le restant est employé au paiement de la myrrhe consommée dans l'église.
7) Avant la révolution, il y avait une fondation pour les pauvres.
8) Il n'y a pas d'autre service divin ou messes payées que les messes de fondation.
9) Le desservant actuel se contente des honoraires quoique non conformes au taux prescrits par l'ordonnance.
10) Le desservant a une part dans les biens communaux.
11) Les fabriciens sont nommés et font leur devoir.
12) Les dépenses de la fabrique sont marquées.
13) Les fabriciens rendent leurs comptes tous les ans.
14) Les bancs de l'église sont vendus aux particuliers à vie.
15) Le desservant n'a pas trop de messes à dire et en a suffisamment.
16) Le desservant ne demande pas de supplément.
17) Les paroissiens, à cause de leur pauvreté ne donnent le pain béni que six fois par an aux fêtes principales. Les frais ne passent pas trois livres par an.
18) Nous avons la confrérie de l'agonie du Sauveur et les douleurs de La très Sainte Mère, érigée par le souverain Pontife Clément XIV, /'un 1774 et approuvée la même année par Mgr. L'évêque de Metz.
19) Aucun pélerinage n'a lieu dans la paroisse.
20) Comme le 18°
21) Pendant l'été, le cathéchisme pour les enfants se fait à l'église deux fois par semaine et l'hiver, une fois et tous les dimanches.
22) La première communion a lieu tous les ans, placée à la Pentecôte.
23) Le nombre des enfants admis à la première communion tous les ans est à peu près 8 ou 10.
24) L'année 1806, il y a eu 14 baptêmes, 1 bénédiction nuptiale, 10 sépultures.
25) Le desservant à 80 ménages et 400 âmes.
26) La confrérie de la doctrine chrétienne n'est pas établie dans la paroisse.
27) On commence à enseigner le nouveau cathéchisme.
28) Le maître d'école reçoit les élèves des deux sexes faute de moyen pour les séparer (comme cela était le cas avant la révolution) et cela jusqu'à l'âge de 12 et 13 ans.
29) Les livres de dévotion les plus en usage dans la paroisse sont les livres des missions.
30) Le maître d'école est en même temps le chantre.
Le desservant en est content ; il forme selon sa capacité les enfants au chant.
31) L'usage n'est pas dans la paroisse de chanter d'autre cantique que ceux de la confrérie dont il a été fait mention à l'article 18.
32) Il y a un garçon qui se destine à l'état ecclésiastique. Il étudie chez le sieur NICKEL desservant de Merten. Son nom est Henry BECKER. A la chandeleur il aura 14 ans.
Ses parents sont d'une fortune très médiocre, chargés de 6 enfants dont l'aîné n'a que 18 ans. Ils ne pourront payer pension qu'environ 4 livres par mois.
33) Il n'y a aucun hospice pour les pauvres malades.
34) Il n'y a point de bureau de bienfaisance, les pauvres paroissiens s'aident entre eux autant qu'ils peuvent.

Fait à Dalem le 20 novembre de l'an 1807
F. STEINER, desservant de Dalem

Démolition le 7 mars 1899 pour reconstruire en lieu et place l'église actuelle

MAIS AVANT DE PARLER DE CETTE NOUVELLE EGLISE, VOYONS CE QUE CONTENAIT LA PREMIERE

SON ORGUE

L'inauguration de l'orgue eut lieu dans cette ancienne église du village le 22 mai 1888.
Ce jeu d'orgue a été offert généreusement à la paroisse par M. François DEMMERLE, entrepreneur à Reims, né à Dalem le 27 novembre 1835.
I1 a voulu par ce cadeau, comme il l'indique lui-même :
" Remercier le bon Dieu pour la bonne réussite de toutes ses entreprises "


L'orgue tel qu'il est aujourd'hui !


François DEMERLE, le donateur.

C'est la maison DALSTEIN & HAERPFER de Boulay, manufacteurs d'orgues bien connus, qui eurent le privilège de construire cet instrument et de l'installer dans notre église.
Les conditions de livraison et d'installation furent contresignées par les manufacteurs et le conseil de fabrique de l'église de Dalem. Mr l'abbé Nicolas SCHMITT, curé de la paroisse, au nom de la fabrique, s'obligea à supporter les frais de transport et de fournir un souffleur pour accorder l'instrument. Les constructeurs de leur côté s'engagèrent à livrer et poser l'orgue pour le 20 mai 1888 ; monté et accordé, et donnèrent une garantie de cinq ans pour la bonne marche de l'instrument, sauf avaries par suite de force majeure.

Ces conditions furent signées à Dalem le 15 janvier 1888.
par : Nic. SCHMITT, curé MITTELBERGER - NOEL - MAAS et JACOBS, marguilliers DALSTEIN & HAERPFER, manufacteurs.
La grande messe, le jour de l'inauguration, fut célébrée par l'abbé SCHAEFFER, curé de Momerstroff, en grande solennité, comme on peut s'en douter.
Mrs LANG et BOUR ont alternativement fait ressortir les beautés et richesses du nouvel orgue.
Monsieur l'abbé WAGNER, curé de Niedervisse fit l'homélie en faisant ressortir que :
" Le chant est une prière sublime, prière comme la disent ou chantent continuellement les anges au ciel : Le chant élève l'âme à Dieu : une église dans laquelle on chante bien est une église où l'on prie bien et Dieu y verse ses grâces en abondance "

Grâce à 1a chorale et soutenue par les fidèles, la paroisse de Dalem continue dans cette tradition, avec beaucoup de talent. A la fin de la messe, l'abbé SCHAEFFER, curé de Momerstroff, bénit l'orgue.

On s'imagine bien, qu'ensuite les experts s'en donnèrent à coeur joie et firent vibrer l'église en essayant toutes les possibilités de ce nouveau jeu d'orgue. Ils ont fini par rendre à Mrs DALSTEIN & HAERPFER, le témoignage que cet orgue leur faisait honneur, comme d'ailleurs tous ceux qu'ils avaient fabriqués jusqu'alors.
Toute la paroisse s'est réunie autour des manufacteurs et prêtres présents pour louer la générosité du donateur et lui témoigner toute la reconnaissance.

Avant la destruction de l'église, les manufacteurs de Boulay déposèrent l'orgue et le transportèrent dans leur atelier à Boulay pour le réparer et le réviser...
Il ressort de la facture que les tuyaux en bois et les soufflets avaient beaucoup souffert de l'humidité dans 1'ancienne église et la réparation s'avérait indispensable.
La facture en date du 21 juin 1900 comprend le démontage, réparation, la somme, révision et remontage dans la nouvelle église ; elle s'élève à 750 marks.
En 1917, les tuyaux en étain et zinc furent enlevés en même temps que les cloches par les allemands. Ce n'est qu'en 1927, que l'église fut indemnisée pour cette spoliation.

SON CHEMIN DE CROIX :

Les stations du chemin de croix actuelles ne reflètent plus leur aspect d'origine.
Elles étaient primitivement encadrées d'un beau et large cadre en bois finement sculpté et découpé d'un seul tenant d'une très grande richesse. Ce cadre vermoulu fut enlevé et les tableaux en relief, représentant la passion, furent scellés dans le mur.
C'est Madame Marie Elisabeth Julie de LASALLE ( Dame de DALEM et propriétaire du château. Elle était appelée " Die Däme " par les habitants du village, épouse de Monsieur Antoine Eugène de MAILLIER qui l'a offert pour 1'église de DALEM
L'inauguration et la bénédiction eurent lieu le 21 octobre 1879.
Ce chemin de croix était déjà en place dans notre ancienne église.

...L'EGLISE ACTUELLE DE DALEM...
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Pose de la première pierre : le 1 mai 1899
Bénédiction le 1 octobre 1900
Consécration le 13 octobre 1902

Plus d'un siècle après la construction de l'église, le conseil de fabrique réuni le 3 août 1889, projette l'agrandissement de cette dernière, devenue trop petite et insalubre.
I1 y avait 240 places pour une population de 452 habitants ; elle était très humide et tout pourrissait.
Les fidèles en souffraient dans leur santé.
Lors de la délibération du conseil de fabrique en date du 10 mars 1895, celui-ci adopte et engage les formalités pour la construction d'une nouvelle église.

M. REUTER, architecte de Boulay, est chargé de l'établissement des plans et de la surveillance des travaux.
Le 7 mars 1899 a lieu la destruction de l'ancienne église sauf le clocher ; la nouvelle église sera construite au même endroit.
Nous avons pu lire, aux archives départementales de Metz, quelques lettres échangées entre l'abbé Nicolas SCHMITT, curé de la paroisse, et M. REUTER, architecte.
Nous ne pouvons qu'admirer, la patience et le dévouement de la part de ce dernier pour son travail. Quant à l'abbé SCHMITT, il était corps et âme à son église, sa présence sur le chantier était constante quand il n'était pas pris par des démarches à l'extérieur afin de demander de l'aide et de faire des collectes.
En 1899, le conseil de fabrique avait dans ses caisses la somme de 8000 marks. L'évêché accorda l'autorisation de faire un emprunt de 5000 marks, payable en 10 ans à raison de 640 marks par an.
La commune était très pauvre, elle se composait uniquement de mineurs et de journaliers, elle ne pouvait donc pas aider financièrement ; néanmoins le conseil avec l'accord des personnes les plus imposées approuva un relèvement de 20% des impôts pendant huit ans, bien que ces derniers avaient déjà été relevés auparavant. Elle versa également, à titre de participation à la construction, le revenu sur la vente du bois soit 600 marks. La commune pu ainsi libérer la somme de 4500 marks.
Le coût de la construction, d'après l'architecte REUTER s'élevait à environ 25 700 marks.
I1 restait 8 000 marks à trouver.
Le conseil de fabrique fit une demande de subvention à l'état. Cette demande trouva l'agrément du gouvernement allemand qui accorda une subvention de 8 000 marks.
L'abbé SCHMITT prit son bâton de mendiant et parcouru la région pour faire des collectes.
Il envoya également de nombreuses lettres pour demander de l'aide ; elles ne restèrent pas sans réponse favorable.
Dans son méticuleux et émouvant journal, l'abbé SCHMITT nous retrace fidèlement toutes les péripéties de la construction de notre église. Il cite tous les généreux donateurs qui par leurs dons ou leur travail ont aidé, voire même participé à la construction de cet édifice.
C'est autant par devoir que par respect que nous retraçons ci-dessous la première page de ce message écrit en allemand. Cela nous permettra de remercier cet humble prêtre, qui par son exemple, su donner le courage, la patience, la volonté et la force à ses frères, nos parents, pauvres et démunis, pour construire cette belle maison de Dieu dont nous pouvons tous être très fiers.


L'abbé SCHMITT Nicolas

Il écrit :
" Dieses Buch ist sehr Lehr'reich und wird es sein für alle Zeiten. Es wird allen die es lesen, sagen wie wir, trotz schwacher Einkünften, zum Neubau unserer Kirche und zur Verzierung derselben gekomnen sind. Es wird Ihnen auch sagen dass wir hier und anderswo manche Personen angetroffen haben die begeistert für das Haus Gottes, und die Opfer nicht fürchten für die Verztierung der Kirche. Es wird Ihnen aber auch sagen dass eine erwiesene Wohltat Dank verlangt von denjenigen welche die Wohltat erhalten, und deswegen das all die wetche diese Kirche bewohnen und benutzen werden, zum Gebet verpflichtet sind für das Wohlergehen, zeitlich und ewig, Ihrer Wohltäter. Verschmähet deswegen nicht dieses Buch zu lesen, das Euch wird eure Wohltäter kennen machen, und sendet zum Spender alles Guten recht inbrünstige Gebete für Sie ". Nlaus SCHMITT Pfarrer

En voici la traduction :
" Ce livre est très instructif et le sera pour toujours. Il retrace à tous ceux qui le liront, comment malgré nos faibles revenus nous sommes arrivés à construire et à décorer notre église Il vous dira également que nous avons rencontré, ici et ailleurs, des personnes enthousiastes pour la maison de Dieu, qui ne reculèrent devant aucun sacrifice. Il vous dira aussi, qu'un bienfait donné, mérite des remerciements de la part de ceux qui les reçoivent. C'est pourquoi, à tous ceux qui fréquenteront et utiliseront cette église, incombe l'obligation de prier pour leurs bienfaiteurs, pour leur bonheur temporel et éternel. Ne dédaignez pas de lire ce livre qui vous fera connaître vos bienfaiteurs, et à leur intention, envoyez au dispensateur de tous les bienfaits, vos prières les plus ferventes " Nlaus SCHMITT Prêtre

Bénédiction et pose de la première pierre


Le 1er mai 1899, sous le pontificat de Léon XIII, de Mgr FLECK, évêque de Metz, de GUILLAUME II, empereur d'Allemagne, l'abbé Nicolas SCHMITT, curé de Dalem en collaboration avec le maire de la commune de Dalem, M. Jean SCHRECKLINGER, du conseil municipal, du conseil de fabrique de l'église et encouragé par toute la paroisse fut bénie et posée la première pierre de notre nouvelle église.
A 10 heures, eut lieu la grande messe à laquelle assistaient de nombreux curés de la région, ainsi qu'une grande foule. A la sortie de la messe, les fidèles s'acheminèrent en procession vers la place à bâtir, décorée de fleurs et de guirlandes pour la circonstance.
L'archiprêtre Jean MERTZ, curé de Bouzonville, après l'homélie enthousiaste du père rédemptoriste GOTTELMANN de Téterchen, bénit la pierre.

Participèrent à la bénédiction et pose :
- MERTZ Jean, archiprêtre et curé de Bouzonville
- BECKER Peter, archiprêtre et curé de Boulay
- HANGER, père provincial du couvent de Téterchen
- KOCH Jean, curé de Rémering
- BECKER Nicolas, curé de Denting
- GOTTELMANN Joseph, père au couvent de Téterchen
- FABING Jean, curé de Wolmunster
- TAILLEUR Mathias, curé de Menskirch
- HAMANN Nicolas, curé de Porcelette
- BERWEILLER Jean, curé de Vaudreching
- WAGNER François, curé de Freistroff
- KREMER, curé de Brettnach
- BECKER Jean, curé de Ottendorf
- HAMMER Jean, curé de Momerstroff
- FABRING, curé de Château Rouge
- GUERLACH Nicolas, curé de Folschviller
- WAGNER Jean, curé de Hessdorf
- PEIFFER J.M., curé de Falck
- MULLER J, curé de Tromborn
- OLLE Jules, curé de Memersbronn
- SCHRECKLINGER Jean, maire de Dalem
- MAAS Simon, adjoint
- KINDO Nicolas - FREYTAG Nicolas - HOFFMANN Peter - SCHERTZ - NOEL François - BOUTTER Jean - KIEFFER Jean, tous membres du conseil municipal.
- MAAS Jean, président du conseil de fabrique
- JACOBS Wendel, trésorier
- BAUR Nicolas - NOEL Nicolas - MITTELBERGER Nicolas, membres du conseil de fabrique.
-PAULY Petrus, instituteur, chantre et sacristain.

Un certificat fut scellé dans la première pierre, en présence de M. REUTER, architecte de Boulay, qui fit les plans, M. Jean SCHERER de Menskirch et Jean MARTINI de Waldweistroff, entrepreneurs, chargés de la construction.
Messieurs BOCK Simon, BOCK Nicolas, BOCK Jean, BOCK Henri, tous de la même famille et KINDO Nicolas, tous de Dalem, taillèrent les pierres.
TETERCHER Jean Baptiste, SCHNEIDER Michel, BEITZ Jean, CRATZ Peter de Chémery - EISENBARTH de Valmunster - SPOULER François de Hollingen - ALBERT Jean de Waldweistroff - LEJOIS François de Dalstein - KOPP Georges de Tromborn - MITTELBERGER Nicolas - SCHOUG Jean Pierre ( père ) - SCHOUG Jean Pierre ( fils ) - KIEFFER Jean Pierre - BOUTTER Nicolas ( JACOBS ) - BECKER Nicolas ( EHL ) - BECKER Nicolas ( TRIDEMY ), tous de Dalem étaient employés comme maçons.

-Prix de la construction et date des payements : Total général = 30450 marks

Ces sommes ne représentent que la construction nue ; ne sont pas comprises : la tribune, les fenêtres et décorations intérieures ni les cloches.
Nous avons déjà indiqué comment la construction de l'église avait été financée. La somme manquante a été rassemblée par des collectes dans la paroisse et les paroisses voisines, par lettres adressées à différentes personnes. Notre liste ne serait pas complète si nous négligions de mentionner la contribution de l'abbé SCHMITT lui-même. En effet dans son journal, il nous indique sa participation qui est loin d'être négligeable, en faisant le total, nous arrivons à la somme de 1409 marks.

Bénédiction de la nouvelle église


Il n'a fallu que 18 mois pour construire la nouvelle église. Le 1er octobre 1900, toute la paroisse a été récompensée pour son effort. Tous les habitants du village et beaucoup de fidèles des environs assistèrent à la bénédiction de notre église. M. le vicaire capitulaire J.P. WEISSLINGER venant de Metz nous retrace cette journée mémorable. C'est à lui que revint le grand honneur de bénir l'église.
Après la bénédiction, une foule, en procession, accompagna le Très Saint Sacrement, qui était déposé au presbytère depuis 18 mois, pour le porter dans la nouvelle église où il pourra désormais reposer dans le tabernacle du merveilleux autel, généreux don de toute la paroisse. Ensuite, les fidèles assistèrent à une messe solennelle avec exposition du St Sacrement.

Cela faisait 25 ans que l'abbé Nicolas SCHMITT avait été ordonné prêtre et 22 ans qu'il était parmi les paroissiens de Dalem. Comme cela se fait lors de l'ordination d'un jeune prêtre, ce fut en l'honneur des noces d'argent de l'abbé SCHMITT, que fut célébrée cette grande messe. Quelle devait être son émotion, assis dans le choeur entouré de tous ses confrères et de ses paroissiens pour lui rendre hommage ?
L'abbé THOMAS, curé de Coume, fit l'homélie et su retracer les mérites de ce bon pasteur. Tout le village était en liesse. Le vicaire capitulaire termina par ces mots :
" Que tous ceux qui verront cette belle église s'exclament : Gloria in altissimis Deo ; Gloire à Dieu dans les cieux, à lui gloire, honneur, louange, puissance et éloges éternellement "

L'église est de style roman, construite en pierre du pays ; pierres calcaires et beau grès bigarré. Son toit est couvert d'ardoises.


L'église en 1925 avec son clocher rehaussé et une vue de 1978


Bénédiction des cloches en 1925 et Intérieur de l'église en 1937



Sainte Barbe et Saint Pierre

...LES CURES DE LA PAROISSE...
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DAMIEN Nicolas. Desservant de Dalem en 1589
HAPPEN Jean
KIRSCH Jean. Desservant de Dalem en 1628
CAVELIUS Gill. Desservant de Dalem en 1665
BUES Jean. Desservant de Dalem le 05/06/1666
DALIEU. Desservant de Dalem en 1684
BOPREUTER. Desservant de Dalem le 23/05/1688
SIMON Boniface. Desservant de Dalem le 25/11/1696
DECKER Henri. De 1709 à 1724
PERIN Jean Baptiste. De 1730 à 1737
MARCHAL Frédéric. Du 16/01/1738 jusqu'en 1765
STEINER Jean Georges. Du 13/03/1765 au 19/11/1775
STEINER François. Du 07/02/1776 au 24/03/1814
THERNES Théophile. De 1814 à 1825
KIHL Dominique. Du 15/11/1825 jusqu'en 1829
GOBY Jean jacques. Du 23/11/1829 jusqu'en 1835
LAUER Nicolas. Du 28/12/1835 jusqu'en 1838
ECCARD Pierre. Du 18/05/1839 jusqu'en
SCHMITT Nicolas. Du 04/12/1877 jusqu'au 23/06/1915
WILHELM Joseph. Du 23/06/1915 jusqu'en 1919
ROCH Joseph. Du 23/10/1919 jusqu'en 1923
WURTZ Georges. Du 17/10/1923 au 31/07/1967
FERBER René. Du 01/08/1967 au 10/03/1971
TERVER René. Du 01/08/1971 jusqu'en 1978
PUTZ Léon


Prêtres ou religieux originaires de la paroisse :

THYRION Jean Philippe, né le 10/02/1799
SCHOUG Jean, né le 17/04/1886
ASSI Ernest, né le 05/11/1934 à Bohou (Togo). C'est un prêtre Togolais à qui toute la paroisse de Dalem a payé ses études de prêtre. Première messe à Dalem le 18/09/1965. Il fut nommé Evèque le 1er juillet 1994. Décède le 16 février 1996.

UN ACTE PAROISSIAL INSOLITE (parmi bien d'autres...)
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"L'an mil sept cent quatre vingt neuf, le neuf octobre vers les trois heures du matin est mort Philipp BOUTTER agé de deux ans et demi, fils légitime de Joseph BOUTTER, tisserand habitant de Dalem et d'Angélique BECKER sa femme. Il a été enterré le même jour vers les six heures du soir, pensant que nous le pouvons faire sans risque, le défunt n'étant qu'un enfant depuis longtemps malade, les parents étant pauvres ne pouvant presque fournir de l'huile pour veiller le défunt encore une nuit, sur le cimetière paroissial de Dalem.
En présence de Joseph BOUTTER, père du défunt et de Pierre BOUTTER, trafiquant habitant Dalem, oncle paternel du défunt, qui ont signé lecture faite "...


Joseph BOUTTER et Angélique BECKER, sont les aieux de l'auteur de ce site.





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