Le moulin à eau de Dalem a probablement été une des premières maisons du village, sinon une des premières après la construction du château.
On trouve des traces écrites du moulin en 1230 dans des lettres du Duc MATHIEU II de Lorraine par lesquelles il donne à AUBERT, son maire de Dalem le moulin que celui-ci tenait en engagère pour 13 livres messins pour le posséder lui et ses hoirs franchement et héréditairement attendu, ajoute t-il qu'il a employé 12 livres en réparation.
Sur le plan cadastral de 1835, le moulin est situé au milieu du village, dans la section C1 parcelle 208. Le moulin a subi de multiples transformations depuis l'arrêt de la minoterie.
Le moulin était alimenté par le ruisseau qui traverse la village. Ce ruisseau qui descend de la forêt de Téterchen est grossi par le ruisseau qui descend de la "Gred" de Tromborn. Celui-ci ne suivait pas son cours actuel le long de la route de Téterchen mais traversait la route au niveau de la maison MULLER François et faisait jonction avec le premier pour ne former qu'un seul cours. Un fossé appelé "Muhlengraben" dérivait de ce ruisseau. Des vannes en réglaient le débit. Il y eut souvent des contestations et réclamations entre les meuniers et la commune.
Par grande pluie, le surplus d'eau passait au-dessus des vannes et inondait la route en causant d'importants dégâts .
A 400 mètres en aval de la naissance du "Mühlengraben" l'eau passait derrière les maisons du "Homberg" après avoir traversé un tunnel de 30 mètres, creusé au pic à travers un rocher qu'on appelle depuis "Redloch" (Trou rouge) et se jetait dans un petit étang ou réservoir situé dans l'actuel jardin NOEL-BOCK, en face du vieux cimetière (parcelle 214 de la section C1 du cadastre).
Une vanne réglait le débit d'eau qui traversait la route, pour aboutir par l'intermédiaire d'une conduite en bois, sur la roue à aubes : Coeur du moulin.
Trois grosses pierres, supports de cette conduite, sont encore visibles derrière le moulin, vers le "Rodenhiwel".
Une autre curiosité est la source qui coule encore actuellement sous la partie du bâtiment ayant abrité la roue à aubes : Même pendant les années de sécheresse, elle n'a jamais tari.